mercredi, mai 31, 2006
Vanité au cadran solaire
lundi, mai 29, 2006
L'Instruction de la Reine par Rubens
Petrus-Paulus RUBENS, L'Instruction de la reine, dit aussi L'Éducation de la reine.
H. : 3,94 m. ; L. : 2,95 m.
Conformément à l'iconographie traditionnelle de la Pédagogie (Grammatica) et telle une Vierge enfant devant sainte Anne, la future reine est instruite par Minerve, déesse des Arts et des Sciences, avec l'aide de Mercure, dieu de l'Eloquence, descendu du ciel, et d'Orphée, poète et musicien par excellence, symbole d'une bonne pédagogie morale utile à un futur souverain. La grotte - infernale - d'Orphée, valorise la lumière qu'apportent et l'éducation et les trois Grâces (l'une d'elles couronne Marie), dans le nécessaire dialogue entre les Arts qu'aime pratiquer la reine (cf. leurs symboles au premier plan) et la nature, entre le corps et l'esprit (rappelé par le buste de Platon). La nudité, si parlante en soi, de ces Grâces - hommage à la Nature - fut d'ailleurs un temps voilée (dès avant 1685 et jusqu'au XIXe siècle), ce qui a entraîné par contrecoup un nettoyage assez brutal qui fit l'objet d'une polémique dans les années 1860.
L'art du portrait : Marie de Medicis par Rubens
L'art du portrait : Diane chasseresse par l'école de Fontainebleau (milieu du XVIe siècle)
dimanche, mai 28, 2006
L'art du portrait : Louis XIV par Hyacinthe Rigaud (1701)
L'art du portrait : François Ier par Jean Clouet (vers 1530)
samedi, mai 27, 2006
L'art du portrait : Charles VII par Jean Fouquet (1445-1450)
H. : 0,85 m. ; L. : 0,70 m.
L'inscription sur le cadre d'origine peut faire allusion aux trêves de Tours (1444) ou à la victoire de Formigny (1450). Fouquet semble avoir été le premier en Europe à peindre un portrait indépendant à mi-corps, grandeur nature et presque de face.
Ce portrait est sensiblement plus élaboré que le précédent. Le personnage est présenté de trois-quarts, pose que l'on retrouvera dans la quasi-totalité de sportraits de la Renaissance. Le prestige est indiqué par le titre ("Le très victorieux Roi de France"), mais aussi par la richesse du manteau et de la coiffe (les couleurs vives indiquent aussi le raffinement: la coloration des vêtements à l'époque n'est pas toujours chose aisée). En outre, la représentation est théâtralisée puisque le personnage apparaît entre les deux pans d'un rideau, qui forment un cadre supplémentaire à l'intérieur du cadre... souvenez-vous aussi des petits portraits réalisés par les Clouet, avec des cadres en marbre et en matériaux précieux représentant des fenêtres à l'antique. Vous serez peut-être étonnés que sur ce tableau, Charles VII a 25 ans...
L'art du portrait : Jean le Bon (milieu du XIVe siècle)
Jean II le Bon (1319 - 1364), roi de France (Avant 1350).
H. : 0,60 m. ; L. : 0,45 m.
Semble-t-il le premier exemple conservé depuis l'Antiquité d'un portrait peint indépendant. L'inscription Jehan roi de France est sans doute postérieure au tableau, qui représente le modèle sans couronne, apparemment avant son accession au trône (1350), à une époque où il n'était encore que duc de Normandie.
C'est ici le profil qui indique le caractère, le tempérament du personnage. La pose est à la fois sobre et digne. Aucun ornement rappelant qu'il s'agit d'un roi: le seul fait de faire un portrait isolé indique le statut prestigieux du personnage. Le fond est doré, comme souvent dans les peintures sur bois de la Renaissance: l'or est un signe de richesse, de noblesse, mais c'est aussi, traditionnellement, au Moyen-Age, le signe de la présence de Dieu.